Le Projet jeunes enseignants intéresse votre association ?
Venez rejoindre les pays qui y participent !
Lancé à la fin de l’année 2018, avec le soutien financier du ministère des Affaires étrangères français et de l’OIF, dans deux pays pilotes, la Roumanie et le Bénin, que la Tunisie a rejoints en 2020, le projet répond à un impératif prioritaire de notre fédération.
Pour connaitre ses objectifs ainsi que les actions proposées, veuillez consulter la présentation générale ci-dessous ! Si le projet vous intéresse, merci de bien vouloir le signaler avant le vendredi 30 avril, en envoyant un mail aux adresses secretariat@fipf.org et doinaspita@gmail.com. Un nouveau pays pourra être retenu en 2021, prioritairement dans une région où le projet n’est pas encore implanté.
Présentation générale
Argument :
« Dans le contexte des grandes mutations socioculturelles et éducatives dues à la mondialisation, le besoin de perfectionnement de la formation initiale et au-delà est devenu une exigence incontournable. (…) D’un côté, on assiste dans la plupart des régions du monde et surtout en Europe au vieillissement du corps professoral actuel qui est de plus en plus proche du départ à la retraite. Un départ programmé, qu’on estime à des milliers d’enseignants de français langue maternelle ou étrangère. Ces grosses cohortes, il faudra les remplacer, autrement les chefs d’établissement décideront d’attribuer les postes à d’autres matières, voire d’autres langues, tandis que les demandeurs de français risqueront de rester sur leur faim. De l’autre côté, on est en situation de constater qu’au-delà du désintérêt significatif des étudiants en langues pour développer une carrière enseignante, lorsque le choix est quand même fait, le nombre de jeunes diplômés choisissant le métier d'enseignant de français ne cesse de diminuer, tandis que le niveau linguistique de bon nombre d’entre eux se dégrade et entraîne automatiquement la dégradation du niveau des apprenants. Les universités devraient revoir leurs copies, et repenser, certes, l’offre académique et leurs exigences. Mais c’est aussi une question de motivation, car, interrogés, les futurs enseignants de français donnent des réponses mitigées : le plus beau métier du monde n’est pas le plus rémunérateur, mais il assure la sécurité de l’emploi et un revenu régulier (voir Le Livre blanc de l’enseignement du français, 2016).
Dans ce bilan succinct et contrasté, une conclusion s’impose : notre action doit s’intensifier en direction des jeunes, actuels ou futurs professeurs de français (…). La transmission du métier est une question d’empathie, certes, et elle peut se produire de manière informelle, à travers le fluide du partage et l’émotion de la découverte, mais elle peut se produire aussi de manière formelle, à travers des programmes systématiques d’accompagnement institutionnalisé. On les appelle « tutorat ». (…). C’est une des meilleures solutions pour pallier le sentiment d’insécurité dû à la fragilité de la formation initiale, trop théorique, souvent superficielle et insuffisante, ce qui explique pour bon nombre de débutants dans le métier leur réticence ».
Doina Spiță : Dialogue intergénérationnel et transmission du métier, des enjeux pressants,
Billet de novembre 2017, fipf.org
Objectif :
Le projet pourra aider les jeunes enseignants de français dans leurs premières années de travail et éviter les abandons et découragements.
Format général proposé :
Le projet comprend trois volets, mais ce format est flexible et évolutif. A priori les parties obligatoires sont :
- le kit d’accueil ;
- les activités de mise en réseau des jeunes enseignants ;
- la formation des « mentors ».
Le kit d’accueil des jeunes enseignants :
La forme et le contenu sont à définir selon les besoins des jeunes enseignants de français de chaque pays participant et devrait contenir des informations de base à leur soutien, c’est-à-dire des informations pédagogiques (par exemple, comment faire cours avant un grand groupe, ou un groupe hétérogène, des fiches d’évaluation, des exemples de projets didactiques, l’enseignement à distance), mais aussi sociales : déroulement de carrière, possibilités de formation continue, d'accès à des ressources, etc. On peut imaginer un livre, ou des fiches séparées qui seraient rassemblées dans un grand classeur (avec la possibilité d’ajouter de nouvelles fiches), des livrets, etc. On pourra éventuellement imaginer une option numérique.
Mise en réseau des jeunes enseignants de français
Ce serait pour leur montrer qu’ils font partie de la communauté enseignante et les aider à échanger avec leurs pairs. Cela peut se faire par une cérémonie de début d’année dans laquelle on accueille les jeunes enseignants (avec, par exemple, la remise du Kit) et des réunions régulières, organisées par l’association, où sont invités les jeunes enseignants pour échanger entre eux et avec les membres de l’association sur la réalité de leur classe et les problèmes / idées qu’ils ont pu avoir (par exemple une fois tous les mois ou une fois tous les trois mois) ; on peut mettre en place des groupes FB ou se rencontrer sur une plateforme, etc.
Mentorat
Des membres volontaires de l’association acceptent de « parrainer » des enseignants débutant dans leur carrière. Ils sont à leur disposition pour les aider, de manière informelle, lorsque ceux-ci ont des questions ou des problèmes (échange par whatsApp ou rencontres régulières). Pour remplir au mieux leur rôle de mentor, les personnes volontaires pourront bénéficier d’une formation spécifique.
L’équipe de la FIPF