CAUSERIE LITTÉRAIRE AU CEG GBÉGAMEY : UN PEU DE FEU, RECUEIL DE NOUVELLES DE OBOÉ CLAUDE EN DÉBAT.
C'est dans l'une de ses prestigieuses salles que le CEG Gbégamey a été le témoin toponymique de la présentation du recueil de nouvelles Un peu de feu de la jeune plume béninoise Claude OBOÉ. C'était l'œuvre d’un groupe d’élèves du collège. Leurs camarades, qui n’ont point voulu se compter le travail de fourmi fourni par leurs pairs avec l'apport constant de leurs professeurs de français et surtout des Animateurs d'établissement du collège en accord avec la Section du Littoral de l’APFB, sont venus étancher leur soif de compréhension de ce recueil de neuf nouvelles. C'est une véritable épiphanie intellectuelle ponctuée d'échanges et de partages avec l’écrivain lui-même.
Un peu de feu à la langue de Molière qui, malgré la déroute alarmante, maintient son moral au beau niveau grâce aux œuvres littéraires. OBOÉ en donne la preuve avec ce recueil de neuf nouvelles qui retrace, d’après les présentateurs, la quotidienneté du monde actuel. Celui-ci est fortement agité par la guerre des choses dans l'ombre dans tous les secteurs d’activité voire les secteurs ludiques, les conflits de génération avec à la clé la goujaterie et l’impolitesse accrue des jeunes de la classe du personnage Vigblé; l'amour avec sa devise du ‘’cœur a ses raisons que la raison ignore’’, le harcèlement sexuel dans les lycées et collèges, le châtiment corporel.
La présentation est suivie d'une série de questions adressée à l’auteur. Celui-ci, avec humour et témoignage, dans une fonction métalinguistique du langage, a apporté la lumière qu'il faut pour ne comprendre qu’un pan de son œuvre. Le Président de la Section du Littoral de l’APFB, dans son intervention, au sujet du châtiment corporel a puisé son argumentaire dans le roman philosophique L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane qui expose l'éducation spirituelle à la spartiate reçue par Samba Diallo chez son maître rigoriste Thierno. L'objectif était de faire comprendre justement à ces apprenants qu’ils n'ont qu'une idée partielle de la notion de châtiment corporel. Dans tous les cas c'est une question de conscience chez les éducateurs qui sont, avant tout, eux aussi des parents.
Les esprits, connectés à la richesse des échanges, n'ont point vu le temps s'écouler. Mais c'était sans compter avec le présentateur Monsieur OCTHERE qui a fini par mettre la clé sous le paillasson à cette belle opportunité de partage et d'allégresse.
Rodrigue Ahissou
TG/APFB-Littoral