« La magie des mots et des gestes : émotions et défis »
La Clôture du cycle de concours, accrédités par la Fédération Internationale des Professeurs de Français, FIPF et organisés par l’Association Libanaise des Enseignants de Français, ALEF en partenariat avec l’Institut Français du Liban, IFL, s’est déroulée hier, le 29 mai 2021 à 16 heures sur Zoom, par la remise des prix du concours « Jouons au théâtre en ligne: représentations virtuelles».
Etaient présents à ce moment exceptionnel, magnifique et émouvant M. Adrien Payet, auteur de méthodes FLE, formateur, comédien et metteur en scène, la Présidente de l’ALEF Madame Sophie Nicolaïdès, les membres du Bureau Central Mesdames Ilham Slim-Hoteit, Maha Husseini , Ghiwa Ghanem Joséphine AKEL et M. Habib Zorkot, les coordinatrices et les enseignantes Mesdames Laurette Moukarzel, Diana Adel Malek, Leila El Sayed Hussein, Maya Nehmé, Professeure Dr. Rima Mawloud et un grand nombre d’élèves acteurs, chanteurs, musiciens, réalisateurs et metteurs en scène en herbe.
La séance a débuté par le discours d’accueil de la Présidente de l’ALEF, Mme Sophie Nicolaïdès–Salloum, suivi de la projection des vidéos par le webmaster M. Habib Zorkot et de l’entretien de Mme Ilham Slim-Hoteit avec les élèves qui ont répondu aux questions posées sur la spécificité du texte théâtral, le jeu théâtral, les thèmes et la musique choisis, la réalisation, le numérique et l’art... leurs réponses ont révélé les différentes compétences qu’ils ont mises au service de leurs projets.
A suivi la proclamation des prix par la Présidente :
Les lauréats :
Ecole Al Masar International Collège
Illustrations : Haïfa Zawawi,Personnages Judy Chakaroun,Haïfa Zawawi,Hassan Jamal El Dine
Fatima El Mawla
La narratrice : Leila Sayed Hussein
Enseignante Leila Sayed Hussein
Lycée Adonis
Les personnages, Abdo Daher : Le père, Tia Touffaha : Rania, la fille aînée, Mohamed Mawla : Matéo, le fils, Ranim Chaddad : Laure, la belle-mère, Rami Samad : le grand-père.
Prologues et didascalies récités par Joya Ghanem
Enseignantes : Diana Abdel Malek ; Laurette Moukarzel
Illustrateur et réalisateur de la vidéo : Taher Chehaytli
Notre Dame de Balamand,
Auteures : Catherine Saleh,Hala Haj Youssef,Marina Andraos,
Tonia Joy Bou Chmouny
Musiciens: Georges Sarkis, Jhonny Ghandour
Chanteuses :Marianne Yammine ; Mirabelle Abdo
Illustratrice : Catherine Saleh
Réalisateur adjoint : Catherine Saleh
Supervision linguistique : Mme Nesrine Joucdar
Supervision artistique du poster : Mme Salam Dbeiss
Supervision musicale : Mme Matta Matta
Supervision générale : Mme Maya Nehme
Chant : sous la direction de Mme Gina Matta.
Ensuite, le témoignage de Madame Maha Husseini, l’initiatrice du projet :"Je voudrais féliciter tous les élèves qui ont participé au concours «Jouons au théâtre en ligne, des représentations théâtrales virtuelles » pour la qualité des travaux qu’ils ont présentés.
Chers élèves, vos productions, textes et vidéos de la représentation sont très agréables à lire et à visionner. Vous avez fait preuve de vos compétences multiples pour réaliser votre projet. Votre tâche n’était pas facile ! Certains d’entre vous ont expérimenté l’écriture du texte théâtral et le jeu de scène pour la première fois. Je vous remercie infiniment pour les efforts fournis afin de nous présenter ces beaux spectacles en vidéo. Vous avez manifesté beaucoup de créativité et d’originalité. Je tiens à signaler que vous avez très bien réussi les différentes activités pour finaliser le projet et vous avez relevé le défi. Je les cite :
- Ecrire un texte de théâtre en respectant ses traits caractéristiques.
- Mettre en scène la pièce.
- Jouer la pièce en ligne : se produire sur une scène virtuelle.
- Monter une vidéo de la représentation théâtrale.
Les pièces de théâtre et les vidéos ont pleinement répondu aux critères notés dans le descriptif du concours.
Les textes présentés par les trois groupes d’élèves, lauréats du concours, sont bien rédigés et correspondent aux traits caractéristiques d’un texte de théâtre. Au niveau de la structure de la pièce, le texte se divise en scènes ou tableaux. Les moments essentiels de l'action théâtrale sont bien clairs (Exposition, nœud dramatique, péripéties, dénouement). Les didascalies fournissent des informations riches et très variées, sur l’espace scénique (décor, costumes, accessoires, éclairage, bruitage, musique, ainsi que sue le jeu de l’acteur (expressions du visage, intonations, voix, gestes, déplacements…). Les répliques du dialogue sont bien réparties sur l’ensemble des personnages. La langue est correcte et bien adaptée au langage des jeunes. Les thèmes abordés intéressent les jeunes et les adultes. Il s’agit de sujets d’actualité qui traitent le quotidien des élèves et de leurs familles, ainsi que la vie des libanais résidant au Liban et des émigrants libanais dispersés dans les pays étrangers. La pièce « La COVID-19 », (Al-Massar International College), traite les conséquences négatives causées par le confinement et l’enseignement à distance sur la vie scolaire et sociale, avec réalisme et authenticité. Bien que l’enseignement à distance permette aux élèves de s’affranchir de certaines contraintes, cependant il s’avère une source de solitude pour l’élève. L’apprentissage en présentiel a aussi ses avantages et ses inconvénients. Ces jeunes s’efforcent de trouver des solutions aux problèmes vécus. Ainsi, face à la pandémie et au confinement, ils choisissent d’être les maîtres du jeu et de leur avenir. La pièce fait hommage à l’amitié et la à solidarité. Pour ces jeunes, le besoin de vivre avec l’autre et en société est primordial. Défiant les obstacles, ils nous émerveillent par leur maturité.
La pièce, « Beyrouth, théâtre d’une catastrophe familiale », (lycée Adonis) présente un drame familial. Suite aux violentes explosions du 4 Août 2020 qui ont démolit le cœur de Beyrouth, une famille libanaise a perdu la mère. Le père se remarie, ce qui créé des conflits au sein de cette famille et perturbe la vie de ses membres. Mais la fin de cette pièce est heureuse, l’entente familiale remplace les tensions. La paix finalement retrouvée symboliserait l’urgence d’une entente entre les libanais pour une résurrection du Liban. Ces jeunes sont conscients de la crise que vit leur pays et cherchent des solutions pour améliorer leurs conditions de vie
La pièce « le cœur choisit le Liban » (Collège Notre Dame du Balamand) traite le problème de l’émigration massive des jeunes libanais. Pour Les personnages exilés dans plusieurs pays étrangers, le Liban reste toujours gravé dans leurs mémoires et leurs cœurs. Ils expriment leur attachement à la patrie par le biais de la chanson, de la musique ou par l’écriture. Un message très fort se dégage des multiples tableaux de cette pièce : malgré les circonstances contraignantes qui forcent les libanais à quitter le pays, il demeure la boussole qui les oriente. Les témoignages de cette nouvelle génération, pleine d’énergie, nous donnent l’espoir que le Liban dépassera ses crises et sera sauvé.
La représentation théâtrale : Félicitations aux élèves qui ont réalisé la mise en scène des pièces et aux enseignants qui ont supervisé leur travail. Nous sommes ravis de découvrir de jeunes metteurs en scène et des acteurs en herbe!
Les éléments de la mise en scène sont bien choisis et certains sont subtilement élaborés (illustrations, poster …). Dans les trois spectacles virtuels, le décor est réel et les acteurs évoluent dans des espaces scéniques qui relèvent du milieu quotidien (intérieur -maison, chambres de jeunes, cour de l’école, jardin, paysages naturels, ville, etc… .Les accessoires, nombreux dans les trois pièces, sont également sélectionnés avec soin. Nous notons, par exemple, que les drapeaux vus dans chaque scène de la pièce « le cœur choisit le Liban » nous transportent dans les différents pays où vivent des libanais. L’intégration des images et illustrations comme arrière-plans (différentes villes libanaises, ville de Paris, Beyrouth..) est très réussie et permet au spectateur de voyager virtuellement dans le temps et dans l’espace. Les vidéos sur les explosions de Beyrouth qu’on visionne au début du spectacle, dans « Beyrouth, théâtre d’un drame familial », nous font revivre la catastrophe et les émotions du moment.
L’environnement sonore est réalisé par les élèves avec beaucoup de virtuosité dans les trois pièces. Dans « La COVID-19 », le spectacle débute par une adaptation filmique de la chanson de Goldman « et demain ? » qui correspond bien au thème, et nous émeut par l’espoir qu’elle véhicule et la belle musique. Dans « Beyrouth, drame d’une catastrophe familiale », la chanson de la chanteuse libanaise Majida El-Roumi « Beyrouth, lève-toi d’en-dessous les décombres! » ouvre et clôture la pièce. Elle crie avec ferveur à la résurrection de Beyrouth. Dans « le cœur choisit le Liban », la musique et la chanson prédominent. C’est la chanson de la chanteuse libanaise Tania Kassis « Liban mon amour, Watani habibi » qui est interprétée à plusieurs reprises par les acteurs. La virtuosité des jeunes musiciens nous impressionne, et les voix angéliques des jeunes chanteuses nous envoûtent.
Le jeu de l’acteur : les acteurs jouent sur un plateau virtuel avec beaucoup d’énergie et de spontanéité. Par ailleurs, filmer leurs rôles individuellement dans des séquences séparées présente un défi supplémentaire pour eux. C’est avec un grand plaisir qu’on les voit évoluer devant nos yeux avec beaucoup d’aisance et de confiance. Les expressions de leurs visages, leurs gestuelles, leurs gestes comiques, leurs déplacements, leurs voix, leurs cris… tout cela confirme leur réussite « à jouer du théâtre en ligne » et révèle leur passion pour le théâtre.
Dans les spectacles, le rythme des échanges entre les acteurs est bien adapté à la situation jouée. Aux répliques s’ajoutent la voix du narrateur qui raconte des récits sur des évènements passés ou les actions des personnages. Dans « le cœur choisit le Liban », l’échange direct entre les acteurs a lieu seulement dans deux scènes (par WhatsApp). Cependant c’est le thème, fil conducteur de l’action, la musique et la chanson interprétés par les jeunes, qui assument la fonction du dialogue entre eux. Acteurs réels, la voyante, les musiciens et les chanteurs nous transportent dans un monde de rêve et d’espoir. Bravo à tous nos jeunes acteurs ! Vous nous avez touchés profondément!
Montage de la vidéo : Je félicite tous les élèves qui ont pris en charge le travail technique : montage, sons, illustrations, réalisation du montage à partir des séquences de jeu filmées par les différents acteurs. Bravo ! Vous avez très bien réussi votre tâche !
Ce concours de théâtre nous a permis de découvrir les talents cachés des jeunes acteurs, leur goût prononcé pour la musique, ainsi que leurs compétences sociales et civiques.
Je tiens à remercier les enseignants de français, de musique et de théâtre qui ont encadré les travaux. Mes remerciements vont également aux directeurs des établissements qui ont encouragé leurs élèves à participer à ce concours. Je voudrais remercier M. Adrien Payet pour sa présence parmi nous, et pour les formations sur le théâtre et l’enseignement à distance qu’il a animées pour les enseignants libanais.
Je termine par ces mots de L’auteur francophone Charif Majdalani : « Au Liban, L’optimisme est un devoir éthique. »
Le mot de la fin a été accordé à M. Adrien Payet qui a apprécié le travail à tous les niveaux et a exprimé son plaisir d’avoir découvert les talents extraordinaires des jeunes libanais qui vivent pourtant des moments très pénibles : « J’ai été très ému, vraiment une grande émotion de vous voir jouer, de voir ces talents extraordinaires participer, de voir cette envie que chacun avait très clairement de donner le maximum de soi ?
Vous avez été magnifiques. J’ai été vraiment touché, très ému […] pour moi c’est un cadeau merveilleux de voir tous ces résultats […] très souvent dans mes formations je dis aux enseignants de partir des apprenants de ce qu’ils aimant, de ce qu’ils savent faire, de les valoriser et vraiment vous avez complétement réussi.
On a vu chez chacun des talents très divers de conteur, de chanteur, de musicien, de jeu…vraiment extraordinaires. En fait le résultat est très beau. Ce que j’ai adoré c’est le fait que vous traitez des thèmes très difficiles de manière très personnelle. C’étaient vos pièces, on le sentait. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’un hommage. Le mot clé dans toutes les pièces c’était l’hommage : hommage à l’amitié, à l’être ensemble, à l’identité culturelle, à la langue et à vos origines, hommage à la nation et à la ville de Beyrouth... ».
Quelques retours :
- « Nous avons eu le plaisir de découvrir de jeunes talents étonnants dans la réalisation des productions théâtrales. Un texte conforme à la technique de l’écriture dramatique : dialogues, monologues, didascalies…Les thèmes choisis se réfèrent au quotidien des jeunes Libanais : la pandémie de Covid 19 ayant entraîné la solitude qui, pour certains élèves, a rendu difficile la reprise des cours en présentiel ; l’émigration et la nostalgie du pays natal. Les conséquences dramatiques de l’explosion du part de Beyrouth pour certaines familles.
Nous avons aussi découvert des acteurs en herbe.
Mais, nous avons surtout décelé le plaisir éprouvé par les jeunes élèves à sortir de la routine pour créer une œuvre originale.
Tout cela grâce aux enseignantes et aux enseignants qui ont encadré ce travail pluridisciplinaire » (Mme Sophie Nicolaïdès-Salloum, Présidente de l’ALEF).
-« Présenter une pièce théâtrale en ligne était un grand défi pour moi. Mais avec des élèves passionnés, talentueux et persévérants, ce projet théâtral virtuel les a captivés surtout au moment où leur chagrin camouflé face aux conséquences de l’immigration s’est dévoilé. Chacun a déjà vécu un adieu pour, au moins, un membre de sa famille durant ces moments difficiles que nous traversons. C’est pourquoi, les élèves ont essayé de mettre en scène leur expérience vécue. Ils ont écrit et joué leur propre histoire.
A bien noter que les auteurs de la pièce sont Catherine Saleh - Marina Andraos - Hala Hajj Youssef - Tonia Joy Bou Chmouny et vue que la pièce avait besoin d’un peu d’assaisonnement, on a eu recours à nos talentueux élèves en musique : « Johnny Ghandour et Georges Sarkis » qui ont réussi avec les 2 chanteuses : « Mia belle Abdo et Marianne Yamine » à ajouter un air musical nostalgique incitant vraiment le cœur à choisir le Liban.
C’était un honneur de travailler avec ces élèves doués qui m’ont montré qu’on peut être créatif même en ligne. Merci chers élèves.
Enfin je tiens à remercier madame Nisrine Joukdar prof de français et la responsable linguistique du projet pour tous ses efforts. Je remercie également madame Odette Yanni pour ses conseils et son soutien moral. A ne pas oublier Mme Gina Razzouk responsable du langage musical et Mme Salam Dbeis responsable artistique.
Et pour finir Merci ALEF pour cette opportunité qui nous a donné la possibilité de se sentir productifs au sein des circonstances actuelles ». (Maya Nehme, Réalisateur de la pièce théâtrale virtuelle, « Le Cœur Choisit Le Liban » Collège Notre Dame Du Balamand).
-« Je viens par la présente, exprimer mes remerciements et ma gratitude à ALEF pour son implication totale dans les activités qui suscitent l'intérêt des jeunes Surtout en ces périodes de crises. Et à Monsieur Adrien Payet pour ses formations si riches et intéressantes.
Par ailleurs, toutes mes félicitations à Madame Maha Husseini pour son projet innovant à savoir : se produire sur scène virtuellement, idée prometteuse dans l'avenir.
C'est avec un grand plaisir que les élèves ont parlé de leur quotidien dans la réalisation de leur œuvre qui s'intitule La Covid -19 titre choisi pour parler des Répercussions de cette maladie surtout au niveau de l'enseignement.
Il s'agit de poser comme problématique, la question de la réadaptation à la rentrée prochaine tout en montrant les avantages et les inconvénients du présentiel: se retrouver avec ses amis/câlins chauds/ oreille attentive/ remèdes pour les chagrins..... Par contre : bousculades/ se plier à l'autorité professorale, respecter les horaires fixes... Et de l'enseignement à distance : les bienfaits du numérique ( images 3D...) Toutefois, montrer que l'écran produit des êtres asociaux : on est à côté des autres et non pas avec. Merci pour leurs efforts louables fournis dans la réalisation du projet, sachant que cette réalisation est leur propre travail. (Leila El Sayed Housein, EL-Massar International College).
-« L’activité de théâtre est une activité qui fait du bien aux apprenants. Elle permet, avec la participation de chacun, de parler, de se défouler et d’imaginer des solutions alternatives aux problèmes de ce monde. Mais cette année, l’activité est totalement différente : écrire et jouer une pièce de théâtre à distance est un défi pour les élèves et les enseignants. Parmi les difficultés rencontrées, je cite l’entraînement et le fait de filmer les séquences à distance surtout avec la grande faiblesse de connexion Internet au Liban. Après plusieurs essais, nous avons trouvé la meilleure façon qui est d’utiliser l’application « whatsapp » et d’adapter ces vidéos en faisant le montage. Cette pièce a pris plusieurs jours de travail dur.
Je tiens à remercier d’abord les membres de l’association ALEF d’avoir donné l’occasion à nos élèves de participer à ce concours intéressant. Je remercie du fond du cœur Mme Maha Husseini pour son aide et son support durant tous ces mois. De même, je remercie M. Payet pour la formation et pour sa présence actuelle. Enfin, il ne faut pas oublier de remercier nos élèves et surtout le talentueux Taher Chehaytli, réalisateur de vidéo, car sans eux nous ne pouvions pas atteindre notre but et réaliser cette tache extrêmement difficile ». (Diana Abdel Malek, Lycée Adonis).
-« Je remercie premièrement toute l’équipe de L’ALEF pour cette idée géniale de théâtre virtuel, une solution temporaire : Toutefois, si le théâtre en ligne permet de renouer avec leur passion, les élèves artistes doivent faire face à nombre de défis.
Cette année, les élèves ont expérimenté pour la première fois la rédaction d’une pièce théâtrale virtuelle. Pour ce faire, moi, étant une enseignante et coordinatrice ai choisi de laisser les jeunes s’exprimer sur des sujets significatifs pour eux. Tout d’abord, des réunions sur Zoom. Pour écrire cette pièce de théâtre, il a fallu sept étapes :
Choisir le thème et lancer l’idée générale et surtout originale
1- Déterminer les personnages
2- Déterminer les rôles des élèves dans le projet.
3- Faire choisir aux acteurs leurs personnages.
4- Diriger une tempête d'idées sans restrictions.
5- Composer le canevas.
6- Composer la narration.
Le choix du thème
Je voudrais surtout parler du choix de thème. Il a fallu pas mal de temps pour le choisir. Nous avons voulu que ça soit un sujet différent où on assiste à un retour de la réflexion sur la réalité, où on assouvit le souci du réel qui depuis toujours hante la grande famille (la patrie) et la petite famille. On a voulu sonner le réel de Beyrouth qui pleure. Nos élèves ont voulu être des Auteurs messagers qui permettent aux anonymes, aux vies minuscules, aux petites gens de s’installer sur le devant de la scène comme on reprendrait leurs droits.
En réalité, Il était un peu difficile de réunir les soucis de ces deux familles dans une pièce de théâtre mais finalement, je pense qu’on a pu faire face à tous ces défis.
L’écriture de la scène
Vu les conditions très difficiles, je leur ai proposé des activités d’écriture selon une fréquence variant d’une à deux fois par semaine. Ces tâches ont amené les élèves à rédiger de courts textes, des activités d’écriture mettant à profit le travail d’équipe.
J’étais fière et d’ailleurs je ne m’attendais pas à ce que les élèves eussent une belle plume. Je corrigeais à part le travail et puis durant les réunions sur Zoom, les textes étaient lus, commentés et corrigés puis je leur donnais des conseils d’écriture. Ce qui est étonnant, c’est que les élèves, jour après jour, présentaient un travail émouvant et même, si je peux le dire, ils sont devenus les meilleurs scripteurs. Et c’est grâce aux entretiens virtuels, qu’ils ont pu valoir la nécessité de la communication écrite et l’importance de la qualité de la langue. L’expérience du théâtre virtuel
Finalement, je voudrais parler de cette expérience, du théâtre virtuel. C’est une technologie qui nous a amenés des bénéfices importants autant pour les expériences d’art, de théâtre que pour l’apprentissage. Mais Pour l’avenir, nous avons besoin de beaucoup plus de recherches scientifiques afin de rendre efficace ce type d’enseignement pour le déployer en cas de besoin ». (Laurette Moukarzel, Coordinatrice de français Lycée Adonis).
La Secrétaire Générale de l’ALEF
Ilham Slim-Hoteit