Président Roger Koudoadinou, pour lancer les festivités
28 novembre 2019 ! Jour de gloire ! Jour d’allégresse ! Jour de consécration. Jour de confirmation ! Annonçant cette joie aux collègues béninois dans une adresse inaugurale le 5 octobre dernier, nous avions présenté cette journée comme celle que « désormais, chaque enseignant de français doit s’approprier.... La célébrer pour se célébrer. La célébrer pour s’en souvenir. La célébrer pour s’affirmer. »
Cette affirmation de fierté, n’est pas gratuite. Elle est justifiée puisque, notamment dans l’espace francophone, le rôle joué par l’enseignant de français se trouve être plus important que celui de ses collègues des autres disciplines. Sans être pyromane, cherchant à provoquer une guerre interdisciplinaire entre enseignants, nous estimons qu’il faille juste jeter un regard observateur sur l’alchimie du maître du primaire qui, à force de diphtongues reliées, de lecture faite, de vocabulaire recherché, de conjugaison appliquée, d’orthographe rigoureux et surtout de grammaire stricte, réussit à sortir l’apprenant de sa situation d’unilingue à un bilingue parfait. Que dire de cet enseignant de français au secondaire qui doit combiner trois compétences disciplinaires, l’oral, l’écrit et la production et qui pour peu que ses apprenants s’expriment mal en langue française doit subir la fougue (ou) verte de ses collègues des autres disciplines parce qu’il n’aurait pas fait son travail à merveilles. Que dire quand après la composition l’enseignant de français doit se retrouver devant deux lots de copies alors que son collègue dans les mêmes circonstances n’a droit qu’à un seul lot. Et dire que l’Administration donnera un délai unique de remplissage de bulletin notes à tous. Mieux, à l’université, comme au secondaire, l’enseignant de français doit avoir un double œil de lecture des copies. Le fond de la réflexion de l’apprenant ou de l’étudiant est apprécié à l’aune de la forme sans laquelle la copie deviendrait une suite alignée de mots, du pur charabia, donc illisible, inaccessible, inintelligible. Chers collègues, réjouissons-nous aujourd’hui tout simplement, car ce serait injuste de nous mettre ensemble avec nos collègues des autres disciplines et de célébrer l’enseignant tout court le 5 octobre.
Visionnaire, l’actuel Président de la Fédération internationale des Professeurs de Français l’est. En effet, c’est suite à l’audience à lui accordée par le Président Français Emmanuel Macron que celui-ci déjà, lors de la célébration du mois de la Francophonie 2019, a reconnu et clamé haut, le rôle capital du professeur de français, dans la promotion de la culture, vecteur de transmission du savoir. Dans la foulée, notre cause a été entendue et le 28 novembre est retenue.
Pour montrer effectivement cette importance de l’enseignant, la FIPF a choisi inaugurer cette célébration par une thématique générique : Innovation et créativité. Au Bénin, l’APFB veut voir cette innovation et cette créativité chez ses écrivains. Des écrivains au programme scolaire. Etudiés dans les classes de la 6ème en terminale. Nous avons souhaité mettre à découvert, l’apport particulier de chacun d’eux et qui rend la tâche aisée à l’enseignant de français en situation de classe : Impacts des œuvres littéraires béninoises dans l’enseignement du Français au Bénin, c’est la thématique qui nous réunit cet après-midi autour de cette table ronde sous la paillote de l’Institut français qui a généreusement mis ses locaux à notre disposition.
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