L’Association Portugaise des Professeurs de Français (APPF) a réalisé la finale du cinquième concours « La Chanson en Scène », le 2 juin, à l’école Pedro Nunes, à Lisbonne. La finale s’est déroulée entre les troupes des écoles lauréates de la phase régionale, au début du mois de mai : EB/S Braamcamp, da Pontinha, EB/S da Azambuja, EB/S da Quinta das Flores, de Coimbra et EB/S Oliveira Júnior, de S. João da Madeira. Les projets à concours ont abordé des matières sociales actuelles comme le bullying, le racisme, la solitude, la recherche du bonheur, ayant terminé
avec un fort appel à la solidarité avec « Les orphelins de Calais », de l’École Oliveira Júnior.
Les projets ont tous suivi les critères définis par le règlement qui prévoit que les élèves fassent une mise en scène s’appuyant sur un texte inspiré par la chanson choisie et créent une représentation linguistique et scénique au service du message travaillé en classe de Français.
Le jury composé par Ana Mayer (DGE), Fernando Rebelo (Professeur d’arts dramatiques), Francis Maizières (Directeur de l’Alliance Française de Lisbonne), Laura Matos (Professeure de français) et Marie Kerzerho (Institut de Français du Portugal), a voté pour le message d’espoir du projet « Les orphelins de Calais ».
Ce projet, centré sur les enfants migrants de la jungle de Calais – des centaines portés disparus encore aujourd’hui, a été présenté par une classe de 7ème année de l’EB/S Oliveira Júnior, de S. João da Madeira qui a voulu lancer un message de solidarité
pour les aider, à travers la chanson « On écrit sur les murs » de Demis Russos/Kids united. Étant donné que cette classe a des cours de danse et de musique, les élèves ont été naturellement réceptifs et le projet a été soutenu par le groupe de français, le conseil de classe, le directeur de l’école et, bien sûr, les familles. La troupe a aussi
participé à l’atelier de théâtre organisé par l’APPF et dirigé par Tanya Ruivo, le 5 juillet dernier.
Pendant quatre heures de formation, les élèves ont fait des exercices de confiance et de concentration, tout en prenant conscience de leur corps en tant qu’instrument de travail, ce qui leur a permis d’expérimenter différentes émotions, à travers de petites mises en scène dirigées. Après l’inhibition initiale, le groupe a évolué petit à petit, transformant cette activité en une expérience dramatique très stimulante.
Luísa Correia*
*(Professeure de Français et coordinatrice des bibliothèques Oliveira Júnior)