Adrien Huannou, Professeur Emérite, Directeur du Centre International de Recherches et d’Etudes Francophones (CIREF), a associé mardi 28 février 2017, l’Association des Professeurs de Français du Bénin (APFB) à la cérémonie officielle de lancement de l’ouvrage collectif paru sous sa direction et intitulé : Jean Pliya, l’humaniste. C’était en présence d’un parterre d’universitaires, d’autorités politico-administratives, d’une forte présence d’autorités ecclésiales dont le Berger (successeur de Jean Pliya à la tête du Renouveau Charismatique de l’Eglise Catholique du Bénin) sans oublier les membres de la famille Pliya.
Cette cérémonie qui a eu pour cadre l’INFOSEC à Cotonou a eu pour maître de cérémonie le Président de l’Association des Professeurs de Français du Bénin, Roger Koudoadinou. C’est le Professeur Adrien Huannou lui-même qui a ouvert le bal des discours aux environs de seize heures. En effet, dans un exercice explicatif, le Professeur a situé l’assistance sur ce qui fonde la pertinence de la cérémonie. Il s’agit du lancement d’un ouvrage qui réunit les Actes du colloque international organisé les 12, 13 et 14 mai 2016, pour commémorer l’an I du décès de l’homme aux mutiples casquettes : écrivain, géographe, Berger national du Renouveau Charismatique, anicen Recteur, ancien ministre… Des communications présentées à l’époque par des éminences conviées du Bénin, du Togo et de la Côte-d’Ivoire, le Professeur Huannou a retenu une récurrence : l’humanisme. L’unanimité était donc faite presque autour de cette qualité, reconnue à Jean Pliya. Citations à l’appui, le coordonateur de l’œuvre a donc justifié le titre des Actes : Jean Pliya, l’humaniste, un ouvrage de 512 pages publié par CIREF Editions.
Puis José Pliya, fils de son père- aussi bien dans le physique que dans l’écriture – partage avec le public la dimension du père rigoureux -pas rigoriste- avec ses enfants qui, à l’occasion, n’ont de recours que Rose, leur mère qui joue parfaitement ce rôle de Marie, l’interceptrice. Mais c’est justement sur ce caractère que José Pliya prendre appui, pour en établir l’humanisme du père, car, dans cette approche, se traduisait l’amour du travail qu’il inculquait à chacun de ses enfants. Un amour se traduisant, plus par l’action que par la parole. Ainsi, malgré cette distance apparente, Jean Pliya père était attentif, captait les désirs secrets de chacun des enfants, qu’il comblait du retour de ses multiples voyages à travers le monde.
L’assitance, sidérée par ce témoignage intimiste, a eu ensuite droit au discours court, mais précis du Secrétaire Général du Ministère de la culture et du tourisme. Richard Sogan, au nom de son ministre, a dit la fierté de son ministère de soutenir, financièrement une œuvre pareille.
La Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Marie- Cécile Atanasso, a eu alors l’honneur de donner son quitus officiel à Jean Pliya, l’humaniste et de déclarer officiellement lancée, sa diffusion.
Presque toutes les interventions étaient presque intercalées par des intermèdes culturels d’un duo d’artistes béninois (Gopal d’AS et Amagbégnon) qui, avec talent, a dit et mis en scène le conte La fille têtue écrit par Jean Pliya, puis déclamé de façon magistrale, le fameux discours d’adieu de Gbehanzin, extrait de Kondo le Requin, une œuvre théâtrale majeure de l’illustre disparu.
Rappelons qu’en 1994, dans cette même salle de l’Infosec, Jean Pliya de son vivant, avait reçu, des Mélanges, ouvrage coordonné toujours par le Professeur Adrien Huannou et qui regroupait divers articles d’universitaires sur l’œuvre -à l’époque partielle- de l’écrivain.
La cérémonie a pris fin aux environs de dix neuf heures par un cocktail.
Anicet Fyoton MEGNIGBETO
SG APFB