Littérature scolaire/APFB-Ouémé

Cocktail littéraire autour de L’Affaire Bissi..., une œuvre de Daté Atavito Barnabé- Akayi au programme en classe de 1^ère au Bénin.

Après la réception de Raouf Mama qui a présenté à l’Ecole Normale Supérieure, son recueil de contes au programme dans les classes de 6^ème, Pourquoi le bouc sent mauvais et autres contes du Bénin, en octobre dernier, la section APFB de l’Ouémé, à la faveur d’un cocktail littéraire exquis a reçu l’écrivain béninois Daté Atavito BARNABE-AKAYI. C’était à la salle des fêtes du Lycée Béhanzin de Porto-Novo ce samedi 09 novembre 2019 en matinée.

A l’entame de la séance, la Présidente de la section APFB/Ouémé, Jérônime CHEKETE AMAYIDI, n’a pas manqué de remercier tous ceux qui, inlassablement, s’évertuent à promouvoir la littérature et ainsi la langue française dans sa section. Elle a réitéré le dévouement inconditionnel et sans faille de l’APFB à militer pour une pérennisation de la culture littéraire.

Le public, constitué d’apprenants et d’enseignants de français de presque tous les collèges de Porto-Novo, a eu droit à une entrée en matière alléchante, avec une représentation d’un extrait de la pièce au Programme en classe de seconde, La gong a bégayé du dramaturge Apollinaire Agbazahou.

Ensuite, M. Adrien K. AÏONSI, dans son rôle de critique littéraire, a durant une trentaine de minutes, présenté le recueil de nouvelles, objet de la rencontre : L’affaire Bissi... . De son intervention, on retient que dans l’œuvre, plusieurs univers s’imbriquent. C’est en fait un cadre spatial fictionnel énigmatique, mystique et mystérieux où l’invisible, issu du merveilleux et parfois du fantastique talonne le quotidien des personnages dont les principaux sont féminins. On y remarque la dominance du tragique et un syncrétisme religieux voulu par l’auteur, mais qui incarne en réalité le quotidien du béninois. En effet, tout en ne fermant pas la porte au modernisme, le béninois a un attachement profond à sa tradition à laquelle il fait recours dès que les premières difficultés frappent à sa porte. Plusieurs personnages ont eu un recours vainqueur à la tradition dans les nouvelles.  L’auteur, a laissé comprendre le critique littéraire, offre ainsi une place de choix à la tradition dans son recueil. Il invite, par ce biais, à reconsidérer les valeurs endogènes et à les accepter. La forte présence de patronymes Yoruba est la preuve manifeste de la volonté de l’auteur à promouvoir sa culture et diversité culturelle béninoise qu’il valorise par sa maitrise de la langue française.

A la suite du ptrésentateur, des apprenants et des enseignants sont intervenus afin de faire part de leurs différentes préoccupations. Leurs questions étaient aussi bien liées à l’ouvrage lui-même, qu’à la vie de l’auteur. Sans se dérober et avec l’humour qui lui est connue, l’auteur a répondu à toutes les questions du public.

Ce rendez-vous littéraire est venu à point nommé en ce premier trimestre de cette année scolaire qui laissera bientôt place à l’étude des œuvres littéraires dans les classes. Les apprenants et les enseignants des classes de 1^ère, présents se sont estimés très comblés. Au demeurant, les apprenants des autres classes et leurs enseignants comptent sur le dynamisme de la section Ouémé de l’Association des Professeurs de Français du Bénin (APFB), et de tous les groupes littéraires qui l’accompagnent afin de perpétuer de telles rencontres lors desquelles ils pourront également rencontrer les écrivains dont les œuvres sont au programme dans leurs classes respectives.

Rappelons que la section Ouémé a reçu, pour cette rencontre l’appui du bureau national par la présence de son Secrétaire Général M. Anicet Fyoton MEGNIGBETO, accompagné de l’élève inspecteur de français, HOUETO Hémalin

Fortuné ALISTAOU,

Membre APFB/Ouémé